Du « débroussaillage » et coupes de la végétation du lit de la Ligne….  aux atteintes à l’écosystème

Le lit de notre rivière la Ligne, dans la traversée de Largentière, entre les pont des Récollets et  pont de la Paille a été « débroussaillé » une à deux fois cette année.

Ces opérations outre le coût qu’elles ont pour la collectivité, car effectuées par une entreprise, ont des effets pervers sur l’écosystème de la rivière.

En effet, les plantes rivulaires que ce soit les plantes herbacées (graminées diverses, Saponaire, Joncs et Massette…), rampantes (Chèvre feuilles) ou arbustives (Saule, Aulne …) ont un rôle  important dans le milieu.

Les plantes participent à la biodiversité en étant une ressource alimentaire, des supports de ponte pour certains animaux (insectes divers, petits mammifères…), des supports pour passer de l’eau à la terre  pour certaines familles d’insectes comme les Odonates (Libellules…), les Plécoptères… Ces insectes sont à leurs tours ressources trophiques pour les poissons et autres…

Elles participent également à la régulation thermique et à la rétention d’eau des sols en protégeant ces derniers de l’insolation.

Par leurs systèmes racinaires elles contribuent à l’épuration de l’eau en absorbant les nitrates et le phosphore issus des activités humaines.

Ces végétaux ne présentent en outre aucun obstacle à l’écoulement des crues.

Ces quelques éléments d’écologie des milieux aquatiques suffisent à démontrer  l’inutilité et surtout le coté néfaste de ces coupes rases intempestives de la végétation du lit de la Ligne dans la traversée de notre bourg.

De plus, les coûts induits de ces actions inutiles, pour la collectivité, pourrait être reportés ailleurs sur la commune, comme par exemple la coupe régulière des herbes dans certaines rues, voies et passages de notre cité, l’arrachage de certaines plantes tels Figuier ou Buddleia présents dans les murs qui risquent de les endommager…

Pour en savoir plus, par exemple : Fleuves et rivières sauvages ; au fil des réserves naturelles de France Cochet/Perrin Editeur : Delachaux & Niestle

Reprise sportive et culturelle : pas d’aide communale

Certaines communes offrent une aide aux enfants habitant leur territoire. Largentière n’a pas fait ce choix en faveur de ses habitants.

LES AIDES FINANCIÈRES DEPLOYEES

Etat : Pass’Sport – 50€ de 6 à 30 ans (sous condition)

Région : Pass’Région – 30 à 60€ pour les lycéens de 16 à 25 ans

Département : Bonus Collégien – 60 à 80€ pour les collégiens Ardéchois

Budget : une dette forte, des services faibles

Le compte administratif de la commune a été débattu lors de la séance du conseil municipal du 21 mars 2022. Avec une dette qui dépasse 3 millions d’euros, la situation budgétaire de Largentière est dégradée. La dette réduit fortement les marges de manœuvre de la collectivité. Elle atteint ainsi 1909 € par habitant : c’est trois fois plus que la moyenne des communes de taille comparable (communes de 500 à 2000 habitants). Ainsi, la capacité de désendettement de la commune avoisine les 12 ans, un seuil critique.

Preuve que la municipalité privilégie les projets coûteux aux dépens des besoins de la population, les charges de personnel apparaissent relativement peu importantes (36% du total des dépenses de fonctionnement, contre 45% pour les communes de taille comparable), ce qui traduit en réalité la faiblesse des services proposés à la population, services qui pourraient pourtant être source de recettes et d’autofinancement.

Une mauvaise gestion qui va malheureusement être aggravée par la hausse des prix de l’énergie et l’inflation, les collectivités n’étant pas protégées par le bouclier tarifaire dont bénéficient les ménages. 

Cantine scolaire : nos enfants, leur priorité ?
Dans le budget primitif 2022, la majorité actuelle n’a pas anticipé la hausse des prix qui touche la restauration scolaire. Alors que la hausse moyenne du coût d’un repas est estimée à 10 %, elle a prévu d’y consacrer 24 000 euros, un budget identique à celui de l’exercice précédent. Le surcoût sera-t-il supporté par les familles ?

Preuve que tout est affaire de choix, notre commune, qui promeut pourtant la gastronomie, a consacré près de 60 000 euros en 2021, plus de deux fois plus, à la vidéosurveillance.

Dans un contexte de flambée des prix et parce que le goût est aussi une affaire d’éducation, de nombreuses communes réinterrogent aujourd’hui leur modèle de restauration scolaire, en retravaillant le contenu de l’assiette (plus végétale et avec plus de produits bruts, moins coûteux que les produits transformés), en favorisant les sources d’approvisionnement locales de qualité et les circuits courts, moins sensibles à la hausse des prix, et en luttant contre le gaspillage alimentaire. Pourquoi pas nous ? 

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