Le lit de notre rivière la Ligne, dans la traversée de Largentière, entre les pont des Récollets et pont de la Paille a été « débroussaillé » une à deux fois cette année.
Ces opérations outre le coût qu’elles ont pour la collectivité, car effectuées par une entreprise, ont des effets pervers sur l’écosystème de la rivière.
En effet, les plantes rivulaires que ce soit les plantes herbacées (graminées diverses, Saponaire, Joncs et Massette…), rampantes (Chèvre feuilles) ou arbustives (Saule, Aulne …) ont un rôle important dans le milieu.
Les plantes participent à la biodiversité en étant une ressource alimentaire, des supports de ponte pour certains animaux (insectes divers, petits mammifères…), des supports pour passer de l’eau à la terre pour certaines familles d’insectes comme les Odonates (Libellules…), les Plécoptères… Ces insectes sont à leurs tours ressources trophiques pour les poissons et autres…
Elles participent également à la régulation thermique et à la rétention d’eau des sols en protégeant ces derniers de l’insolation.
Par leurs systèmes racinaires elles contribuent à l’épuration de l’eau en absorbant les nitrates et le phosphore issus des activités humaines.
Ces végétaux ne présentent en outre aucun obstacle à l’écoulement des crues.
Ces quelques éléments d’écologie des milieux aquatiques suffisent à démontrer l’inutilité et surtout le coté néfaste de ces coupes rases intempestives de la végétation du lit de la Ligne dans la traversée de notre bourg.
De plus, les coûts induits de ces actions inutiles, pour la collectivité, pourrait être reportés ailleurs sur la commune, comme par exemple la coupe régulière des herbes dans certaines rues, voies et passages de notre cité, l’arrachage de certaines plantes tels Figuier ou Buddleia présents dans les murs qui risquent de les endommager…
Pour en savoir plus, par exemple : Fleuves et rivières sauvages ; au fil des réserves naturelles de France Cochet/Perrin Editeur : Delachaux & Niestle