Budget : une dette forte, des services faibles

Le compte administratif de la commune a été débattu lors de la séance du conseil municipal du 21 mars 2022. Avec une dette qui dépasse 3 millions d’euros, la situation budgétaire de Largentière est dégradée. La dette réduit fortement les marges de manœuvre de la collectivité. Elle atteint ainsi 1909 € par habitant : c’est trois fois plus que la moyenne des communes de taille comparable (communes de 500 à 2000 habitants). Ainsi, la capacité de désendettement de la commune avoisine les 12 ans, un seuil critique.

Preuve que la municipalité privilégie les projets coûteux aux dépens des besoins de la population, les charges de personnel apparaissent relativement peu importantes (36% du total des dépenses de fonctionnement, contre 45% pour les communes de taille comparable), ce qui traduit en réalité la faiblesse des services proposés à la population, services qui pourraient pourtant être source de recettes et d’autofinancement.

Une mauvaise gestion qui va malheureusement être aggravée par la hausse des prix de l’énergie et l’inflation, les collectivités n’étant pas protégées par le bouclier tarifaire dont bénéficient les ménages. 

Cantine scolaire : nos enfants, leur priorité ?
Dans le budget primitif 2022, la majorité actuelle n’a pas anticipé la hausse des prix qui touche la restauration scolaire. Alors que la hausse moyenne du coût d’un repas est estimée à 10 %, elle a prévu d’y consacrer 24 000 euros, un budget identique à celui de l’exercice précédent. Le surcoût sera-t-il supporté par les familles ?

Preuve que tout est affaire de choix, notre commune, qui promeut pourtant la gastronomie, a consacré près de 60 000 euros en 2021, plus de deux fois plus, à la vidéosurveillance.

Dans un contexte de flambée des prix et parce que le goût est aussi une affaire d’éducation, de nombreuses communes réinterrogent aujourd’hui leur modèle de restauration scolaire, en retravaillant le contenu de l’assiette (plus végétale et avec plus de produits bruts, moins coûteux que les produits transformés), en favorisant les sources d’approvisionnement locales de qualité et les circuits courts, moins sensibles à la hausse des prix, et en luttant contre le gaspillage alimentaire. Pourquoi pas nous ? 

Petites illustrations ou graphique :

Ecole publique, maintien de la 4e classe !

ÉCOLE : maintien de la 4e classe pour cette année, se féliciter, oui, mais…

Le maintien d’une 4e classe pour l’école publique est une bonne nouvelle qui devrait toutefois permettre (enfin) à la mairie d’aller plus loin !

En effet, une ouverture ou une fermeture de classe est une mesure dite de « carte scolaire ». La carte scolaire repose sur une analyse des effectifs des élèves, à partir de laquelle sont répartis les postes d’enseignant à l’échelle du département.

À Largentière, nous sommes en dessous de ces effectifs, mais le contexte général et social de Largentière, ainsi que la carte scolaire du département a permis son maintien. Mais il ne faut pas s’arrêter là, car si rien n’est fait en faveur de l’école publique, la même situation se posera l’année prochaine !

Or plusieurs décisions municipales ont été prises durant ce mandat en défaveur de l’école : subventions allouées à l’école privée plus élevées que celles à l’école publique, étude de rénovation de l’école repoussée, non remplacement de personnel de cantine, non réponse aux demandes des enseignants en faveur du confort des élèves… Il est donc temps d’agir pour valoriser l’école publique afin d’offrir un meilleur accès à cette dernière : créer une ligne de bus ou moyens similaires permettant d’acheminer les élèves à l’école, créer des cheminements piétons sécurisés vers l’école depuis le centre bourg et les quartiers, donner aux élèves de meilleures conditions matérielles, rénover et isoler les bâtiments, végétaliser la cour et les parkings attenants, etc. Bref : innover pour redonner de l’attractivité et engager une dynamique vertueuse pour nos enfants et notre école !

D’autre part, y aurait-il un intérêt à un regroupement pédagogique avec l’école de Chassiers, chacune des deux écoles disposant de quatre classes ? Cela soulève des interrogations : l’éloignement de certains élèves donc mise en place d’un service de ramassage, donc des enfants qui partent plus tôt et rentrent plus tard chez eux. Les communes de Chassiers et de Largentière n’ayant pas le même prestataire pour la cantine scolaire, comment uniformise-t-on ce service?

Un rappel utile : dès ce jour, les parents peuvent inscrire leurs tout-petits pour la rentrée de janvier 2

Le choix des mots est important !

LE SENTIMENT LINGUISTIQUE

Les mots utilisés ici pour favoriser le maintien en laisse de nos chers amis les bêtes ainsi que le ramassage des déjections dans ce post et sur ces affichages donne un sentiment culpabilisant, contre productif à la responsabilité de chacun… le sentiment linguistique est susceptible de donner naissance à des explications, plus ou moins rationalisées, certes, mais aussi à des actes plus ou moins conforme aux attentes.

Or les déjections canines est un vrai sujet à Largentière qu il faut « bien » (positivement) traiter !!

De surcroît, la Mairie rappelle dans ce post qu’elle est équipée de dispositifs de vidéo-protection, un abus de langage, car ces dispositifs ne doivent servir qu’à prévenir des atteintes à la sécurité des personnes et des biens (conditions prévues par l’article L.251-2 du code de la sécurité intérieure*), MAIS EN AUCUN CAS SURVEILLER DES CHIENS, ni même être un moyen de pression pour leurs maîtres.

*Vidéo protection : La Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) précise :

Des caméras peuvent être installées sur la voie publique pour prévenir des atteintes à la sécurité des personnes et des biens dans des lieux particulièrement exposés à des risques d’agression, de vol ou de trafic de stupéfiants, des actes de terrorisme, dans les conditions prévues par l’article L.251-2 du code de la sécurité intérieure.

Ces dispositifs peuvent également permettre de constater des infractions aux règles de la circulation, réguler les flux de transport, protéger des bâtiments et installations publics et leurs abords, ou encore d’assurer la sécurité d’installations utiles à la défense nationale, prévenir des risques naturels ou technologiques, faciliter le secours aux personnes ou encore lutter contre les incendies et assurer la sécurité des installations accueillant du public dans les parcs d’attraction. MAIS EN AUCUN CAS POUR SURVEILLER DES CHIENS !!!